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Serge Amoruso, l’homme qui fait parler la peau

octobre 2021 37 avenue Daumesnil

Serge Amoruso, l’homme qui fait parler la peau

Son activité est la maroquinerie, cependant à écouter Serge Amoruso ; on comprend que l’homme est un adepte de l’éclectisme au sens philosophique du terme.

Un homme de passions

S’il est bien un Maître d’Art aux influences et passions nombreuses, c’est bien Serge Amoruso. L’homme est volubile, prompte à s’exprimer sur ce qui l’anime. Ce maroquinier designer est passionné. Et ses passions sont diverses. Passionné par le Japon, l’aïkido, la gastronomie, l’Italie, son métier, les peausseries… tout autant que l’aventure humaine et le beau. Tout est mêlé et s’entremêle avec bonheur pour celui qui l’écoute. Loin d’une liste à la Prévert, les passions de Serge captent l’attention, et vous le suivez sur les chemins qui sont les siens. Il pratique l’éclectisme culturel, philosophique à sa manière. Et cette ouverture vers des mondes différents nourrissent sont travail de designer maroquinier. Heureux ceux qui peuvent compter cet homme à leur côté.
Avec une égale précision, un amour de la narration il vous emmène dans ses mondes. La curiosité dont il fait preuve, le goût du partage qui sont les siens captivent d’auditoire. D’évidence l’homme possède des talents de conteurs.

L’esthète nippon

Les plus fidèles, adeptes du travail de Serge sont les Japonais. Eux savent son langage, sa manière de travailler le design et la peausserie en maroquinerie. Son travail se mérite ; il faut séduire l’homme pour accéder à son travail. Il parle peu du « contenant » qu’est un sac, une mallette etc. Ainsi dit, il faut être apte à assumer, à vivre la relation avec le Maître d’art : « ça part du désir, transformé en plaisir ; plus qu’un besoin ».
Les Japonais forment l’essentiel de sa clientèle. Le Français et les Japonais s’entendent, se comprennent, savent le temps donné au temps. Ses adeptes acceptent les choix et les propositions du Maître car la relation humaine créée est riche d’échanges qui va les emmener vers le Beau et la singularité, ensemble.
Les Japonais ont en eux la culture de l’objet, la culture du Beau, « de l’objet, la main et l’esprit ». Ils goûtent avec la ferveur de collectionneurs, le raffinement, la qualité et la beauté du travail de Serge Amoruso. L’esthète nippon ainsi ne s’y trompe pas. Et l’on entre alors dans un univers d’ultra-luxe où chaque étape est rare et précieuse.

Accès réservé et bestiaire enchanté

Spécialiste du sur-mesure en haute maroquinerie, Serge Amoruso travaille toutes les pièces à l'unité, à la main. Et Serge de citer les matières qu’il affectionne ; galuchat, éléphant, hippopotame, petit esturgeon, cuir de Russie … autant de matières, de peaux qui embarquent dans un imaginaire du voyage, de l’aventure. Chaque peau présentée émeut, intrigue et raconte une histoire. Qui eut cru à la douceur de la peau de l’hippopotame, à ses anfractuosités, ses accidents qui invitent au rêve. Chaque peau a son histoire, et à chaque fois Serge s’en saisit, l’appréhende pour mieux la sublimer dans sa singularité. Une histoire de peaux … et Serge communique avec elles ; les chérie, les apprivoise pour mieux les travailler. Le toucher, la « prise en main », la vue, la densité de matière sont autant d’éléments que Serge en esthète sait manier lorsqu’il fait le choix d’une peau plutôt qu’une autre pour travailler une nouvelle pièce.

Depuis sept années au Viaduc, ce maroquinier voyageur peaufine, explore, s’aventure, cherche les prochaines peaux, l’inédit, l’excellence, le raffinement pour atteindre la perfection. Une inextinguible démarche qui fait de lui un artiste maroquinier recherché en Asie.

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