Cécile et Jeanne, création de bijoux depuis 1990

Novembre 2024 49 avenue Daumesnil, Paris 12

Depuis plus de trente ans, la marque à la colombe imagine et fabrique d’élégants bijoux fantaisie qui apportent légèreté et gaîté aux femmes, en les parant de lumière. Au fil de ses collections, Jeanne Seroussi, la designer et co-créatrice de la maison, laisse parler son univers, ses émotions et partage à travers son art sa vision du monde et des femmes. Une histoire qu’elle continue d’écrire désormais avec sa fille, Cécile Pesach, qui l’a rejoint en 2019.

Artisanat et aventure familiale

La famille a toujours fait partie intégrante de Cécile et Jeanne. Aux origines, Jeanne a en effet co-fondé la maison avec son frère Eli. Le nom même de la maison, Cécile et Jeanne, est un hommage à leur mère Cécile qui les a soutenus depuis le début dans ce projet. « Cécile venait même donner parfois des coups de main à la boutique », raconte avec émotion sa petite-fille, Cécile, qui a reçu le prénom de sa grand-mère en héritage.

Aujourd’hui, encore, Cécile et Jeanne est une aventure familiale puisque directement après ses études de droit, la fille a rejoint la mère à l’atelier-boutique. « Aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours été liée à la boutique », se souvient Cécile. « J’y ai travaillé en job étudiant en parallèle de mes études, j’y observais ma mère pendant mon temps libre... J’ai grandi dans son atelier, et maintenant, nous travaillons ensemble. Une vraie dynamique de collaboration est née. »

Des bijoux lumineux et intemporels

Raffinés et colorés, les bijoux fantaisie créés par Cécile et Jeanne ont pour vocation d’embellir les femmes. « À l'époque où Jeanne s’est lancée, les femmes portaient beaucoup de noir. Elle a voulu leur apporter une touche de lumière grâce à ses créations », explique Cécile.

Étain, laiton, résine, pâte de verre, émail, pierres fines et même vermeil... Les bijoux Cécile et Jeanne allient différents matériaux avec, toujours, une signature bien reconnaissable désormais emblème de la maison : une colombe. « La colombe est un symbole très fort de paix, bien évidemment, mais aussi de sérénité et d’amour. Au-delà de sa beauté et de son côté rassurant, elle est, pour Jeanne, la représentation de toutes les femmes », continue Cécile.

Au fil des ans, la colombe de Cécile et Jeanne a d’ailleurs été portée par plusieurs femmes à des moments forts de l’histoire. Comme Leah Rabin, aux funérailles de son mari, Yitzhak Rabin, premier ministre israélien assassiné en 1995 alors qu’il menait un processus de paix inédit avec la Palestine. Touchée par la force de cette broche, Leah Rabin l’a ensuite offerte à l’épouse de Yasser Arafat en symbole de paix. Madeleine Albright, diplomate américaine et ancienne secrétaire d’Etat sous la présidence Clinton, l’a également arborée lorsqu’elle participait à des négociations de paix.

« Chaque bijou est comme une petite étoile dans le ciel qui apporte lumière et gaîté », reprend Cécile. « Jeanne travaille ses collections comme un tableau, en commençant par des touches par-ci, par-là. Rien n’est structuré, elle laisse aller son imagination dans un cadre de liberté absolu. Pas question de suivre une mode. Les créations Cécile et Jeanne sont intemporelles. »

Une pionnière du Viaduc des arts

L’essentiel des étapes de fabrication se fait encore à la main. Des gestes très techniques, représentatifs de tout le savoir-faire de la maison Cécile et Jeanne. « Jeanne a souvent dû innover, comme lorsqu’elle a imaginé sa collection Oh la la », raconte Cécile. « Elle voulait marier métal et résine, mais tout le monde tentait de la dissuader car cela semblait impossible :  la résine fondrait irrémédiablement ou changerait de couleur à chaque fois qu’on travaillerait le métal. Pourtant, Jeanne s’est accrochée à son idée et a réussi à mettre au point une technique novatrice pour donner vie à son idée. »

Attachée à son artisanat, c’est pour Jeanne une véritable fierté de voir que son atelier-boutique, parmi les premiers à s’installer au Viaduc des Arts depuis 1995, fait encore partie de cet écosystème. « Ce n’est pas toujours facile d’être artisan. Il faut souvent s’accrocher avec des hauts, mais aussi des bas », reconnaît Cécile. « Se trouver aux côtés d’autres artisans aussi passionnés que nous aide beaucoup. »

Cécile et Jeanne
49 avenue Daumesnil, Paris 12
cecilejeanne.com 
© Photo : Nicolas Scordia

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