Estampille 52, ébénisterie haut de gamme
Novembre 2024 91 avenue Daumesnil, Paris 12

Dans cet atelier créé en 2011 et qu’ils ont repris ensemble en 2019, Paul Mazet et Fantin Mayer-Peraldi travaillent le bois en alliant savoir-faire traditionnels et dernières technologies pour proposer des créations modernes et sur-mesure, aux inspirations fifties. Découverte.
Le bois sublimé
Étagère flottante, table basse double usage pouvant faire office de petit banc d’appoint, fauteuil spirale en trompe l’œil, bibliothèque en suspensions mais aussi objets plus petits comme des plateaux ou des planches à découper... Dans l’atelier Estampille 52, une équipe de cinq à sept ébénistes, emmenée par Paul Mazet et Fantin Mayer-Peraldi, transforme le bois en pièces de mobilier originales, élégantes et contemporaines.
« Ici, on aime bien se creuser les méninges », prévient Fantin Mayer-Peraldi. « Nos créations ne sont jamais des pièces simples et basiques. Nous dessinons beaucoup, à la main d’abord, puis aidés par des outils numériques. Nous touchons à tout et nous ne nous posons aucune limite. »
L’une des forces d’Estampille 52 ? Le prototypage et le sur-mesure, que l’atelier propose en combinant savoir-faire artisanaux – assemblage, ponçage ou encore cirage sont réalisés à la main – et utilisation de technologies modernes. « Nous avons en effet recours à la commande numérique, qui nous permet de concevoir des mécanismes sur-mesure, adaptés à tel ou tel agencement, ou telle ou telle pièce de mobilier », détaille le co-gérant. À chaque projet, donc, sa solution unique.
Associés et complémentaires
« Pour des raisons écologiques et éthiques, nous n’utilisons aucune essence de bois exotique », précise Fantin Mayer-Peraldi. « Uniquement des essences européennes. Ce sont donc principalement du chêne, du noyer et du mélèze. » Une condition que les deux gérants d’Estampille 52 ont à cœur et qui n’enlève rien au sublime de leurs créations.
Rencontrés sur les bancs de l’école Boulle alors qu’ils suivaient une formation en ébénisterie, Paul et Fantin ont décidé de reprendre l’atelier Estampille en 2019, lorsque le fondateur historique est parti au Canada poursuivre de nouveaux projets. « Paul était alors chef d’atelier chez Estampille 52, et moi j’étais auto-entrepreneur », raconte Fantin.
Désormais associés, les deux gérants de l’atelier d’ébénisterie se sont découvert une complémentarité précieuse dans leur travail, en plus d’un point commun évident : l’amour du travail du bois. « Paul est très branché sur la matière, et moi plutôt sur la forme », commente Fantin. « Souvent, nos créations démarrent d’une idée, d’une envie que nous poussons en échangeant ensemble, avec Paul. Nous sommes parfaitement complémentaires. »
C’est en collaborant ainsi que les deux ébénistes ont conçu l’une des pièces phares de leur collection : un paravent, né d’un agencement pour un particulier, qui allie différentes matières pour un rendu à la fois technique et original. « Avec cet objet, nous avons réalisé quelque chose de fort, qui a une vraie histoire et est très abouti, notamment parce qu’il intègre plusieurs mécanismes qui ont nécessité beaucoup de travail et mobilisé pas mal de monde. Et puis, le rendu esthétique est également très fin. »
Valoriser un savoir-faire
Si à l’origine Estampille 52 adressait principalement des particuliers et des architectes d’intérieur, l’atelier d’ébénisterie collabore désormais surtout avec des designers et des galeries, comme la galerie parisienne Kolkhoze.
Son moteur ? Le goût des belles choses et l’envie de partager le plus largement possible cet engouement pour ces savoir-faire artisanaux. « Ici, au Viaduc des arts, nous avons la chance d’être entouré par d’autres artisans pour faire de ce lieu une place forte de l’artisanat parisien. Une véritable entraide s’est instaurée, ainsi qu’une émulation qui nous pousse chaque jour à faire plus pour le renouveau de l’artisanat et le goût du fait main », assure Fantin Mayer-Peraldi.
C’est dans cette logique qu’Estampille 52 a également à cœur de former les jeunes générations et les personnes en reconversion aux métiers du bois. « L’artisanat est complètement d’actualité, porté par une conscience écologique toujours plus forte et un intérêt croissant pour les beaux objets de qualité. C’est extraordinaire d’avoir des lieux symboliques comme pouvait l’être autrefois le faubourg Saint-Antoine pour encourager ce renouveau et faire en sorte que, dans les années à venir, la tendance se renforce davantage. »
Estampille 52
91 avenue Daumesnil, Paris 12
estampille52.fr
© Photo : Nicolas Scordia
69 avenue Daumesnil, Paris 12
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