Quand le passé réintègre le présent et rassure sur l’avenir
Janvier 2022 1-129 avenue Daumesnil
L’ère est au passé. On ne compte plus les signes du « retour du passé » dans nos vies.
S’il est un phénomène étonnant à l’heure actuelle, c’est bien celui du « retour du passé » sur le devant de la scène ; qu’on parle de vintage, de rétro, « du retour de l’authentique », de revival, … Tous ces termes y font références. Que cela soit dans la mode, dans la déco, dans les salles de vente comme dans les grandes enseignes commerciales ; l’ancien séduit à nouveau.
Le vintage et avec lui la nostalgie font leur grand-retour
On qualifie de vintage les articles fabriqués entre les années 20 et 80. Ils se distinguent par la notoriété des marques qui les ont conçus et produits, et qui symbolisent une époque révolue. Étymologiquement, vintage est un mot anglais issu du mot français : « vendanges », la récolte de raisins avec lesquels fabriquer du vin. Ce dernier provenant des meilleures récoltes et qui est ensuite prévu à être vieilli, on lui a donné le nom de vintage. Par la suite l’usage du mot s’est vulgarisé, il est a infiltré des secteurs comme celui de l’automobile, de la décoration, la mode ou de la technologie. Vintage qualifie également tout objet ancien dont la qualité de fabrication a été reconnue et a été remis au goût du jour. Et le vintage fait florès ; la mode vent ses « archives », les brocantes font fureur, le mix&match ancien-moderne embellit les intérieurs des personnes qui retrouvent dans le passé le goût d’une certaine esthétique, parfois au travers d’une nostalgie palpable.
Le passé a valeur de confiance
Alors pourquoi cet engouement ? Plusieurs facteurs donnent sens à ce renouveau, au-delà du seul concept de « vintage ». Consommer, acheter, revaloriser des pièces du passé, qu’elles soient « vintage », « retro » ou plus anciennes encore voire de collection, résonne avec le mot confiance et rassure, tant par leur rapport au passé, qu’à leur valeur marchande potentielle. Alors que le futur est technologique, digital, dématérialisé, voire anxiogène, le choix de valoriser l’ancien vient (re)donner confiance, vient rassurer. Et l’on se souvient de Jean de Florette de Maurice Pagnol qui cultivait de « l’authentique » : “Je ne m’intéresse plus qu’à ce qui est vrai, sincère, pur, large, en un seul mot, l’authentique, et je suis venu ici pour cultiver l’authentique”.
C’est cette recherche d’authenticité qui attire les promeneurs dans les brocantes, chez les antiquaires, sur les sièges des salles des ventes, et l’on ne compte plus les sites internet qui vendent de l’ancien. L’authentique, le passé par l’objet pour conjurer le caractère immatériel d’une société qui valorisait jusqu’à maintenant l’éphémère, l’instantané, le fugace !
« Moins mais mieux »
L’effet Covid et la prise de conscience écologique sont deux phénomènes qui participent de l’essor et du reassort du « passé » dans nos vies. Le confinement récent a poussé au questionnement, à la valorisation de son intérieur, à la préservation de ses biens. Les restaurateurs de tableaux, de meubles voient affluer une nouvelle clientèle soucieuse de réparer, rafraîchir, entretenir son patrimoine dans l’idée de pouvoir le transmettre aux générations suivantes mais pas seulement. Le caractère tangible d’un objet qui traverse le temps convainc, et possède la fonction de témoin qu’on passe de main en main, en famille ou non ; preuve d’un temps long qui réconforte des maux modernes. Chacun souhaite sa part d’ancien ; qu’elle s’inscrive dans un tableau de famille ou le design vintage d’une réédition. Autre prise de conscience qui fait la part belle à « l’ancien » : son adoption par les générations plus jeunes du vintage-recyclage. Pourquoi acheter en grand magasin, ce que l’on trouve déjà existant chez les brocanteurs, dans les vides grenier, chez les revendeurs de vêtements de seconde-main ? Le vintage est un sujet de valeurs, esthétiques, nostalgiques et écoresponsables, accrues par une conscience écologique de plus en plus présente.
L’on voit que le retour du passé s’installe dans nos vies présentes pour mieux anticiper, préparer l’avenir. Ces objets aident à savoir se souvenir et à valoriser le passé ; le chérir pour une promesse d’un avenir confiant.
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